Genre : épouvante, horreur, science-fiction
Année : 2012
Durée : 1h24
Synopsis : Lorsqu’un météore heurte la base lunaire Arche, les astronautes se trouvent en grand danger. L’équipage apprend rapidement que les spores de la météorite ont la capacité de reproduire les structures cellulaires et de muter, ce qui oblige tout le monde à bord à se battre pour survivre.
La critique :
Mais qu'est devenu l'acteur américain Christian Slater ? Pour les novices, l'interprète connaît le succès précocement dans Le Nom de la Rose (Jean-Jacques Annaud, 1986) aux côtés de Sean Connery. A l'époque, Christian Slater n'est encore qu'un jeune éphèbe à peine âgé de 17 ans. Puis, l'acteur enchaîne les tournages et connaît enfin la consécration dans les années 1990.
True Romance (Tony Scott, 1993), Entretien avec un Vampire (Neil Jordan, 1994), Robin des Bois prince des voleurs (Kevin Reynolds, 1991), Broken Arrow (John Woo, 1996) et Very Bad Things (Peter Berg, 1999) assoient sa notoriété dans le petit univers hollywoodien. Hélas, les années 2000 lui seront préjudiciables et signeront son déclin, comme l'atteste l'échec de Windtalkers, les messagers du vent (John Woo, 2002).
Certes, Christian Slater continue d'enchaîner les tournages. Mais la plupart de ses films sortent en DTV (direct-to-video) et n'ameutent pas spécialement les spectateurs. Peu à peu, la carrière de l'interprète se délite aux yeux du grand public. Mais peu importe, l'acteur se consacre principalement à la télévision et participe toujours à de petites séries B impécunieuses.
C'est par exemple le cas d'Alien War, réalisé par Roger Christian en 2012. En outre, ce dernier est loin d'être un inconnu derrière la caméra. On lui doit notamment Rêves Sanglants (1982), Nostradamus (1994) et le très médiocre Battlefield Earth - Terre Champ de Bataille (2000). Mais depuis le début des années 2000, la carrière de Roger Christian est au point mort... ou presque !
Certes, par le passé, le réalisateur a participé à la conception de Star Wars, épisode 1 - La Menace Fantôme (George Lucas, 1999). Mais sa carrière (plus ou moins) prometteuse semble désormais assez éloignée. Par conséquent, il n'est pas forcément surprenant de retrouver Roger Christian derrière Alien War, une série B famélique connue aussi sous les noms de Stranded et Invasion sur la Lune. Hormis Christian Slater, la distribution d'Alien War ne réunit pas des acteurs très populaires, à moins que vous connaissiez les noms de Brendan Fehr, Amy Matisio, Michael Therriault, Ryland Alexander et Lyndon Bray, mais j'en doute ! Attention, SPOILERS ! (1)
Dans une réplique de la base Alpha, un drame terrible se noue.
Suite à une pluie de météorites, le colonel Bauchman et son équipe se retrouvent sans contact avec la Terre, dans une station aux fonctions vitales défectueuses. Quand des fuites de gaz commencent à polluer les lieux, certains occupants présentent les premiers symptômes d’une intoxication au dioxyde de carbone. Mais si ces horribles hallucinations n’étaient pas que les fruits de l’imagination de personnes malades ? Et quelle la véritable nature de ces spores extra-terrestres trouvés sur les débris des météorites ? (1) Vous l'avez donc compris. De par son scénario et surtout son intitulé, Alien War est un nouvel avatar d'Alien, le huitième passager (Ridley Scott, 1979).
Hélas, et vous vous en doutez, la comparaison s'arrête bien là. Toutefois, rien n'a vraiment changé depuis la sortie du film de Ridley Scott.
A l'instar de son modèle, Alien War se contente d'asséner les codes inhérents d'un genre moribond, hésitant entre épouvante, huis clos spatial et science-fiction. Derechef, les inimitiés se déroulent dans un vaisseau spatial. Durant leur voyage, des astronautes sont confrontés à un virus d'un genre nouveau. Un des membres de l'équipage est victime de l'attaque de spores.
Bientôt, c'est l'ensemble de l'équipage qui est victime de visions cauchemardesques. Il semblerait qu'un extraterrestre de forme anthropomorphique se balade quelques part dans les coursives de la station spatiale. Bref, rien de neuf sous les radars ! En l'occurrence, Alien War ne se contente pas seulement de piller Alien, le huitième passager. Cette modeste série B vient également renifler chez John Carpenter (The Thing, 1982) et L'Invasion des Profanateurs (Philip Kaufman, 1978).
Si les trente premières minutes font vaguement illusion, le reste de cette pellicule famélique sombre rapidement dans la série B soporifique et de facture conventionnelle. Certes, Christian Slater et ses acolytes font le job. Guère plus. Pour les amateurs de ce genre de pellicule, Alien War vaut éventuellement le coup d'oeil pour son ambiance anxiogène, plutôt solidement ficelée.
Toutefois, pas de quoi frissonner ni sursauter de son siège ! En l'état, la trame scénaristique reste beaucoup trop prévisible pour susciter l'adhésion. De surcroît, on relève de nombreuses incohérences. A tous ces défauts, s'ajoute une conclusion finale moribonde qui vient annoncer une éventuelle suite. Néanmoins, Alien War se suit avec un ennui poli, à condition de le regarder pour ce qu'il est : une série B sans prétention.
Sinon, c'est tout ? Oui, c'est tout !
Note : 08/20
(1) Synopsis du film sur : http://www.scifi-universe.com/critiques/8210/invasion-sur-la-lune-alien-war