l_antre_de_la_folie

Genre : Horreur, épouvante (interdit aux - 12 ans)

Année : 1994

Durée : 1h35

Synopsis : Pour retrouver un auteur de best-sellers d'épouvante brusquement disparu, John Trent, détective, va pénétrer dans l'univers romanesque et épouvantable de l'écrivain.

La critique :

Comme vous le savez peut-être, je suis un grand fan du réalisateur John Carpenter. Un réalisateur qui nous a quand même offert un bon paquet d'oeuvres de référence (je ne vais pas vous les citer, vous les connaissez sûrement). Certes, le maître de l'épouvante ne semble plus tellement en forme aujourd'hui et a, plus ou moins, disparu de la circulation (tout comme ses compatriotes Brian De Palma ou Dario Argento par ailleurs). Même si j'apprécie la plupart de ses films, je dois bien reconnaitre que, s'il y a un titre parmi sa longue filmographie pour lequel j'ai une légère préférence, c'est bien L'Antre De la Folie. Pour l'occasion, John Carpenter met en image un script qui mélange les univers de deux auteurs, à savoir Stephen King et H.P Lovecraft, sans faire pour autant une adaptation d'un de leurs en romans en particulier.

Au niveau du casting, on retrouve des acteurs ayant déjà une longue carrière derrière eux, comme Sam Neill, John Glover, David Warner, Jurgen Prochnow, Charlton Heston, mais aussi Julie Carmen dont la carrière se situe davantage à la télévision. A noter également qu'apparaît pour la première fois devant une caméra et dans un petit rôle, un certain Hayden Christensen, futur Dark Vador pour George Lucas et la saga Star Wars. L'histoire commence alors qu'un homme est emmené dans un asile par un soir d'orage. Peu de temps après son arrivée, un psychiatre vient déterminer s'il est effectivement aliéné. 
L'homme décide alors de lui raconter son histoire, pour le moins singulière. Il s'appelle John Trent et exerce le métier d'enquêteur pour des assurances. Il est considéré comme le meilleur par sa faculté pour débusquer les fraudeurs.

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Un jour, le directeur d'une maison d'édition fait appel à lui pour retrouver Sutter Cane, un romancier spécialisé dans l'horreur. Homme rationnel, John Trent n'est pas du genre à croire au surnaturel et même en arrivant dans la ville maudite de Hobb's End, qui n'est censée exister que dans les romans de Cane, l'enquêteur continue de prétendre que tout cela n'est qu'un canular monté par la maison d'édition pour faire de la publicité à l'auteur. Pourtant, les phénomènes étranges vont se multiplier et amener John Trent vers une réalité qu'il est loin d'imaginer.
John Carpenter impose, dès les premières minutes, une ambiance apocalyptique, qui va monter crescendo avec ce thème que, personnellement, je trouve fascinant : "Et si ceux qu'on considere comme fous étaient finalement des gens normaux, ce sont les personnes saines qu'on enfermerait dans les asiles".

Ponctué de créatures cauchemardesques (notamment la vieille tenancière qui cache en réalité un monstre), de visions macabres et démoniaques annonçant l'arrivée du diable (son nom n'est jamais évoqué, mais sa présence est évidente dès sa première apparition), L'Antre De la Folie n'obéit, dans son déroulement comme dans sa réalisation, à aucune règle en vigueur dans le cinéma, et devient de plus en plus fascinant jusqu'à une scène finale tétanisante, qui mérite de figurer au panthéon des grands moments du genre. Du côté des acteurs, Sam Neill est simplement génial et tient là l'un de ses meilleurs rôles au cinéma, dans lequel d'ailleurs, il semble prendre beaucoup de plaisir.
John Carpenter en profite au passage pour rendre un hommage appuyé à deux romanciers qu'il adore avec ce film assez personnel, dans lequel le réalisateur nous entraîne dans un cauchemar effrayant. Nul doute que si l'enfer existe, il doit beaucoup ressembler à celui du film qui, progressivement, envahit le monde. Au risque de me répéter, même si j'apprécie énormément des oeuvres telles que Halloween ou encore The ThingL'Antre De la Folie tiendra toujours pour moi une place particulière.   

Note : 16/20

 

titi Titi