Genre : science-fiction, action
Année : 2007
Durée : 2h24
Synopsis : Une guerre sans merci oppose depuis des temps immémoriaux deux races de robots extraterrestres : les Autobots et les cruels Decepticons. Son enjeu : la maîtrise de l'univers... Dans les premières années du 21ème siècle, le conflit s'étend à la Terre, et le jeune Sam Witwicky devient, à son insu, l'ultime espoir de l'humanité. Semblable à des milliers d'adolescents, Sam n'a connu que les soucis de son âge : le lycée, les amis, les voitures, les filles... Entraîné avec sa nouvelle copine, Mikaela, au coeur d'un mortel affrontement, il ne tardera pas à comprendre le sens de la devise de la famille Witwicky : "Sans sacrifice, point de victoire !"
La critique :
Vers le milieu des années 1990, Michael Bay va s'octroyer le statut de nouveau grand parangon des films d'action. Bad Boys (1995), Rock (1996) et Armageddon (1999) assoient définitivement sa notoriété sur la planète Hollywood. Parallèlement, Michael Bay se découvre une passion pour la science-fiction, comme le confirme la sortie de The Island. Hélas, le film se solde par un bide commercial.
Après cette déconvenue, Michael Bay sait qu'il doit privilégier la forme sur le fond et l'action sur la réflexion. De facto, les films de Michael Bay traduisent également l'essor et l'avènement du cinéma popcorn, avec son lot d'empoignades et de déflagrations. C'est dans cette dialectique que s'inscrit évidemment Transformers, sorti en 2007. Ce blockbuster s'inspire à la fois d'une gamme de jouets créés par Hasbro et d'une série animée homonyme.
Pour la réalisation de Transformers, Michael Bay s'adjoint les services de Steven Spielberg, producteur exécutif du film. Le long-métrage est donc conçu, pensé et ratiociné pour flagorner un large public, de 7 à 77 ans. Nanti d'un budget dispendieux (150 millions de dollars tout de même), Transformers se solde par un succès triomphal, engrangeant plus de sept cents millions de dollars de recettes à travers le monde entier. Par ailleurs, le film va engendrer une tétralogie et sera suivi par Transfomers 2 : La Revanche (2009), Transformers 3 : La Face Cachée de la Lune (2011) et Transformers 4 : L'Âge de l'Extinction (2014), toujours sous l'égide de Michael Bay.
La distribution de ce premier chapitre réunit Shia LaBeouf, Megan Fox, Josh Duhamel, Tyrese Gibson, Rachael Taylor, Anthony Anderson, John Turturo, Jon Voight, Hugo Weaving et Peter Cullen.
Attention, SPOILERS ! Une guerre sans merci oppose depuis des temps immémoriaux deux races de robots extraterrestres : les Autobots et les cruels Decepticons. Son enjeu : la maîtrise de l'univers... Dans les premières années du 21ème siècle, le conflit s'étend à la Terre, et le jeune Sam Witwicky devient, à son insu, l'ultime espoir de l'humanité. Semblable à des milliers d'adolescents, Sam n'a connu que les soucis de son âge : le lycée, les amis, les voitures, les filles...
Entraîné avec sa nouvelle copine, Mikaela, au coeur d'un mortel affrontement, il ne tardera pas à comprendre le sens de la devise de la famille Witwicky : "Sans sacrifice, point de victoire !". Inutile de s'appesantir plus longuement sur le scénario, qui pourrait se résumer ainsi : les Autobots contre les Decepticons.
Sinon, c'est tout ? Oui, c'est tout... A la seule différence que cette nouvelle forme de guerre, qui signe aussi l'apogée du numérique, se déroule sur notre vaste planète. Les humains viennent donc prêter main forte aux belligérances. Pour Michael Bay, c'est l'occasion ou jamais de déployer toute l'artillerie lourde militaire, évidemment sous l'aval et la magnanimité de l'Oncle Sam. Une façon comme une autre de gloser et de pérorer sur l'impressionnante armada américaine : missiles nucléaires dernier cri, avions de chasse de haute technologie et des soldats probes et courageux en toute circonstance.
Robots et humains doivent donc se coaliser pour lutter contre les forces du mal, ici incarnées par les Decepticons (qui n'ont jamais aussi bien porté leur nom).
Pour Michael Bay, Transformers, c'est aussi un rêve de gosse qui s'achemine enfin sur grand écran. Le film illustre parfaitement la quintessence d'un cinéma écervelé et d'une incroyable grandiloquence. Narquois, Michael Bay dissémine, ici et là, de nombreuses références à ses films d'antan. Ainsi, le spectateur pourra repérer plusieurs affiches de blockbusters tristement notables, notamment Bad Boys et Armageddon (déjà précités). Au sujet de Transformers, Michael Bay ne tarit pas d'éloges et n'hésite pas à déclarer qu'il s'agit de son plus grand film d'action.
Le film est largement nimbé par l'empreinte indélébile de Steven Spielberg. Ainsi, le long-métrage juxtapose plusieurs clins d'oeil et références à Jurassic Park.
Après les jeux vidéo, l'univers du jouet vient également s'immiscer dans le noble Septième Art avec sa gamme de figurines et de produits dérivés. Une aubaine pour Michael Bay. Autrement dit, nous allons bouffer, ingurgiter et même éructer du "Transformers" pendant dix... quinze... vingt longues années... Jusqu'à ce que le public se lasse et se délite au fil des épisodes. Certes, ce premier chapitre brille essentiellement par sa maîtrise technique et sa tonitruance. Que le public se rassure.
Il sera littéralement gavé de robots et de transmutations ad nauseam. Sur ce dernier point, Transformers premier du nom remplit largement son office et parvient même à humaniser ses cyborgs aux proportions gargantuesques. Lorsque le rêve de gosse devient réalité. Toujours la même antienne...
Aussi sera-t-il nécessaire de fermer les yeux et les oreilles sur l'inanité du scénario et les nombreuses répliques absconses. Derechef, Michael Bay enchaîne les conversations grivoises et sibyllines en rajoutant une bonne dose d'humour égrillard. Dans cette chienlit cinématographique, Autobots et Decepticons ferraillent (c'est le cas de le dire) sous le regard hébété de Sam, un lycéen énamouré de la belle Mikaela, elle aussi férue de mécanique.
Ou lorsque le sort du monde entier se retrouve entre les mains d'un benêt et d'un vulgaire quidam... Cherchez l'erreur... Conscient du matériel qu'il possède et de la technologie robotique qu'il déploie sur grand écran, Michael Bay verse complaisamment dans la profusion pyrotechnique et de ralentis. A tel point qu'on ne distingue plus très bien qui se bat contre qui, ni pourquoi par ailleurs... Mais encore une fois, peu importe. Avec Transformers, le cinéma se divise désormais en deux catégories, celui de la création qui n'est pas spécialement l'apanage de Michael Bay et celui de la destruction de cervelles de masse.
Note : 07/20