Genre : horreur, épouvante (interdit aux - 12 ans)
Année : 2012
Durée : 1h35
Synopsis : Un étudiant en cinéma qui est obsédé par le film "Grave Encounters" décide, avec ses amis, de se rendre dans l'hôpital représenté dans le long métrage.
La critique :
Pour ceux qui vénèrent, déifient et sacralisent les films sur des activités paranormales et démonologiques, ils connaissent forcément le nom de Grave Encounters, réalisé par "The Vicious Brothers" en 2011. Si le long-métrage n'a pas bénéficié d'une sortie dans les salles obscures, il est largement plébiscité par les fans, les médias et les réseaux sociaux. Après Paranormal Activity (Oren Peli, 2009), Conjuring : les dossiers Warren (James Wan, 2013) et Insidious (James Wan, 2011), Grave Encounters devient le nouveau parangon du genre horrifique.
A l'instar du film d'Oren Peli, Grave Encounters s'inscrit dans le sillage et la continuité du found-footage. Mais, au moins, le film des Vicious Brothers a le mérite de se démarquer de la concurrence.
Ici, point d'atermoiement sur la psyché des protagonistes. Grave Encounters va directement à l'essentiel et a le mérite de présenter rapidement les inimitiés. En outre, ce sont des fantômes démoniaques qui semblent hanter un hôpital psychiatrique à l'abandon depuis plusieurs décennies. Très vite, l'endroit comminatoire se transmute en labyrinthe interminable et morbide. Finalement, les Vicious Brothers ne font qu'appliquer, à la lettre et à la virgule près, la recette ânonnée par Le Projet Blair Witch (Eduardo Sanchez et Daniel Myrick, 1999) ; à la seule différence que les animosités ne se déroulent plus dans une forêt ensorcelée, mais dans un lieu claustré et nimbé par des forces lucifériennes.
Suite à ce succès inopiné, un second chapitre, donc Grave Encounters 2, est rapidement envisagé.
Les Vicious Brothers décident de céder leur place à un certain John Poliquin, totalement inconnu au bataillon. Mais les deux frères participent activement à l'écriture de ce second volet. Derechef, Grave Encounters 2 se solde par un succès commercial par l'intermédiaire du DTV (direct-to-video). A tel point qu'un troisième opus est déjà en cours de tournage, tout du moins, aux dernières nouvelles. A contrario, Grave Encounters 2 recueille des avis presque unanimement défavorables.
La grande majorité des critiques tance une suite fastidieuse et inutile. Reste à savoir si Grave Encounters 2 est bel et bien la déconvenue annoncée. Réponse dans les lignes à venir... La distribution du film réunit Richard Harmon, Leanne Lapp, Sean Rogerson, Dylan Payfair et Stephanie Bennett.
Attention, SPOILERS ! Alex est un jeune étudiant en cinéma obsédé par le film Grave Encounters qui a rencontré un énorme succès par le biais des réseaux sociaux. Le long-métrage des Vicious Brothers est devenu le nouvel apanage du genre épouvante. Après une enquête précautionneuse, Alex convainc plusieurs de ses amis de se rendre directement sur les lieux du tournage, donc dans l'asile psychiatrique à la réputation ténébreuse. Sur place, Alex et ses comparses retrouvent Sean Rogerson, le seul survivant du premier film... Plus de quinze années se sont écoulées depuis la sortie de Le Projet Blair Witch. Mais le film d'Eduardo Sanchez et de Daniel Myrick continue de hanter et d'imprimer sa marque indélébile sur les nombreuses productions horrifiques.
En l'occurrence, Grave Encounters 2 se contenter d'ânonner la recette éculée du fameux Projet Blair Witch et reprend aussi la formule avariée de son auguste prédécesseur.
Certes, par d'habiles stratagèmes, John Poliquin, une sorte de vulgaire tâcheron outrecuidant, tente de renouveler un concept déjà famélique via l'existence d'univers parallèles. En outre, le scénario de Grave Encounters 2 brille surtout par sa vacuité et son inanité. La première partie du film se distingue essentiellement par son obsolescence. Ainsi, durant presque trente longues minutes, John Poliquin nous convie à suivre les pérégrinations (fêtardes) de plusieurs étudiants en cinéma. Sur ce dernier point, cette suite ne fait pas spécialement dans la pudeur.
Le premier Grave Encounters serait carrément le meilleur film d'horreur de tous les temps. Puis, après une longue séance de beuverie et de consommation de substances illicites, nos héros se rendent enfin sur place.
Début de la seconde partie. Cette fois-ci, John Poliquin opte pour un ton beaucoup plus classique et conventionnel. On se surprend tout de même à frémir et à virevolter sur son siège par d'habiles procédés parfois subtilement amenés. Toutefois, rien de neuf sous les projecteurs. Encore une fois, le cinéaste ne fait que reprendre la recette pérorée par les Vicious Brothers. Ainsi, chacun des protagonistes est condamné à exhaler son dernier soupir dans d'atroces circonstances, invariablement taraudé par des spectres surgissant de nulle part. Malheureusement, difficile de s'extasier devant nouvelle historiette sur fond de manipulation, d'activité paranormale et de vengeance.
Comprenez : les fantômes vindicatifs veulent eux aussi s'expatrier dans notre monde réel et utilisent, à des fins cupides, la caméra d'Alex ainsi que les réseaux sociaux... On croit rêver... Finalement, ce dernier et ses congénères ne sont que les instruments des roueries et des complots savamment ourdis par des présences lucifériennes... Ou lorsque le cinéma indépendant ne sait plus quoi inventer pour nous faire tressaillir... Bref, si Grave Encounters 2 n'est pas forcément un navet, il se rapproche dangereusement du canular indigeste.
Note : 07/20