Genre : science-fiction, action
Année : 2009
Durée : 2h31
Synopsis : Deux ans se sont écoulés depuis que Sam Witwicky a sauvé l'univers d'une bataille décisive entre les deux clans rivaux de robots extraterrestres. Malgré ses exploits, Sam reste un adolescent préoccupé par les soucis des jeunes gens de son âge : alors qu'il s'apprête à entrer à l'université, il doit se séparer de sa petite amie Mikaela et de ses parents pour la première fois de sa vie. Il lui faut aussi tenter d'expliquer son départ à son nouvel ami, le robot Bumblebee. Sam aspire à vivre une vie normale d'étudiant, mais il doit tourner le dos à son destin pour y parvenir. Si Sam a fait ce qu'il a pu pour tirer un trait sur le conflit qui a eu lieu à Mission City et revenir à ses préoccupations quotidiennes, la guerre entre les Autobots et les Decepticons, tout en étant classée secret défense, a entraîné plusieurs changements. Le Secteur 7 a ainsi été dissout et son plus fidèle soldat, l'agent Simmons, a été révoqué sans ménagement. Résultat : une nouvelle agence, NEST, a été mise en place.
La critique :
2007. Une année qui a sonné le tocsin de la société Hasbro et son hégémonie irréfragable sur la planète Hollywood avec Transformers premier du nom. Véritable parangon du cinéma d'action, le réalisateur et producteur américain, Michael Bay, se joint aux opérations sous les précieuses instigations de Steven Spielberg. Le scénario ? Une guerre entre Autobots et Decepticons sur notre bonne vieille planète. Evidemment, les humains et surtout les Américains viennent s'ajouter aux belligérances, le tout sous le regard hébété d'un vulgaire quidam, Sam Witwicky (Shia LaBeouf), qui se retrouve malgré lui avec le sort du monde entre les mains.
Parallèlement, cet étudiant téméraire s'acoquine et s'énamoure avec la belle Mikaela (Megan Fox). Pas facile de concilier la fin des temps avec des amourettes éphémères.
Qu'à cela ne tienne, non seulement, Sam parvient à séduire Mikaela mais à contrarier les vils desseins de Mégatron (le chef des Decepticons), ennemi juré d'Optimus Prime (le chef des Autobots). Depuis les événements du premier volet, les Transformers sont devenus les nouveaux pacificateurs de notre société moderne et civilisée, tout en obéissant servilement aux intérêts de l'Oncle Sam... Telle est l'introduction racoleuse de Transformers 2 : la Revanche, toujours réalisé par Michael Bay en 2009. Le réalisateur tient enfin sa nouvelle égérie et surtout une nouvelle saga lucrative et mercantile.
Le but sera tout simplement d'exploiter à satiété les aventures numériques et robotiques d'Optimus Prime et de sa bande d'androïdes dégénérés. Dès 2008, Michael Bay et ses fidèles prosélytes s'attellent à l'écriture du scénario de Transformers 2.
Mais cette fois-ci, le producteur ne peut plus compter sur l'érudition de Steven Spielberg. Qu'à cela ne tienne, à l'instar du premier chapitre, Transformers 2 se soldera, à son tour, par un succès triomphal dans le monde entier. La société de jouets Hasbro jubile et voit ses recettes progresser de façon pharaonique. A cela, s'ajoutent bien évidemment tous les produits dérivés. Pour Michael Bay, c'est l'occasion ou jamais de déployer toute l'armada américaine.
Une autre façon de flagorner l'Oncle Sam. A contrario, les critiques et la presse se montrent beaucoup moins panégyriques. Le long-métrage est même nommé plusieurs fois aux Razzie Awards pour sa cancrerie et sa médiocrité. Transformers 2 mérite-t-il un tel opprobre et de telles gémonies ? Réponse dans les lignes à venir...
Hormis Shia LaBeaouf et Megan Fox déjà mentionnés, la distribution du film réunit Josh Duhamel, Tyrese Gibson, John Turturro, Ramon Rodriguez, Kevin Dunn et Julie White. Attention, SPOILERS ! Deux ans se sont écoulés depuis que Sam Witwicky a sauvé l'univers d'une bataille décisive entre les deux clans rivaux de robots extraterrestres. Malgré ses exploits, Sam reste un adolescent préoccupé par les soucis des jeunes gens de son âge : alors qu'il s'apprête à entrer à l'université, il doit se séparer de sa petite amie Mikaela et de ses parents pour la première fois de sa vie.
Il lui faut aussi tenter d'expliquer son départ à son nouvel ami, le robot Bumblebee. Sam aspire à vivre une vie normale d'étudiant, mais il doit tourner le dos à son destin pour y parvenir.
Si Sam a fait ce qu'il a pu pour tirer un trait sur le conflit qui a eu lieu à Mission City et revenir à ses préoccupations quotidiennes, la guerre entre les Autobots et les Decepticons, tout en étant classée secret défense, a entraîné plusieurs changements. Le Secteur 7 a ainsi été dissout et son plus fidèle soldat, l'agent Simmons, a été révoqué sans ménagement. Résultat : une nouvelle agence, NEST, a été mise en place. Alors, quoi de neuf sur la planète "Transformers" ?
Certes, les détracteurs du premier Transformers auraient pu penser, avec beaucoup d'ingénuité, que Michael Bay rectifieraient les bourdes du premier volet. Une chimère. Que les choses soient claires. Transformers 2 : la Revanche se révèle encore plus fastidieux et grandiloquent que son auguste épigone.
Un exploit en somme. Certes, on n'attendait pas forcément grand-chose de ce deuxième opus. En l'état, il semblerait que Michael Bay affectionne tout particulièrement ce bon vieil adage : "Plus c'est gros, plus c'est bon !". De facto, le cinéaste mise avant tout sur l'avalanche d'effets spéciaux. Qui dit numéro 2, dit aussi deux fois plus de robots, deux fois plus d'action, deux fois plus de cascades, deux fois plus de conflagrations et deux fois plus d'empoignades, le tout corseté et administré sur plus de deux heures et demie de vide intersidéral.
Tel est le terme qui sied le mieux à cette pellicule anémique. En vérité, difficile de décrire, avec une réelle méticulosité, le scénario de Transformers 2, tant ce dernier brille par son obsolescence. En l'état, impossible de s'attacher à ces cyborgs idiots et gargantuesques en pleine belligérance.
De surcroît, Michael Bay ne réédite pas les fulgurances et les tonitruances de la séquence finale du premier chapitre. D'où l'impression de visionner une suite qui tourne continûment dans le vide. Même les séquences de bastons se révèlent caduques et surannées. Il faudra donc supporter les conversations sibyllines et les dialogues abscons ("Je vais te tuer Optimus Prime !") de robots destructeurs, ainsi que les rebondissements inopinés qui se distinguent essentiellement par leur inanité (la mort d'Optimus Prime pour assister finalement à sa renaissance... Même chose pour Sam Witwicky...).
Dans ce carcan filmique et scénaristique, seuls quelques acteurs à visage humain parviennent encore à susciter une once d'intérêt. A l'image de ce pauvre John Turturro, hélas beaucoup trop timoré pour sauver ce "naveton" de la catastrophe annoncée.
Côte : Navet