Genre : fantastique, science-fiction (interdit aux - 12 ans)
Année : 1991
Durée : 1h36
Synopsis : En 1999, Connor MacLeod conçoit un gigantesque bouclier qui a pour objectif de protéger la terre des rayons du soleil, la couche d'ozone ayant disparue. Ce bouclier est géré par une très puissante société asservissant l'humanité. En 2024, deux immortels sont envoyés sur terre par le général Katana pour tuer MacLeod. Ce dernier parvient à décapiter les deux sbires, ce qui lui permet à la fois de retrouver son immortalité et de ressusciter Ramirez, son ancien ami mort quatre siècles plus tôt. Katana décide donc de se charger lui-même de tuer MacLeod et Ramirez. Parallèlement à cette lutte acharnée, les deux héros apprennent que la couche d'ozone s'est reformée, et vont également devoir faire face à cette mystérieuse compagnie qui exploite les hommes pour s'enrichir.
La critique :
1985. Une date éminente dans l'histoire du cinéma fantastique avec la sortie d'Highlander, réalisé par Russell Mulcahy. Pour le scénario du long-métrage, le cinéaste admet s'être inspiré du film Les Duellistes (Ridley Scott, 1977). Sur la forme, Highlander premier du nom est une sorte de ripopée entre le film épique, l'univers fantastique et une ambiance beaucoup plus contemporaine. Russell Mulcahy parvient à créer un nouveau mythe dans le cinéma fantastique : les Highlanders, des êtres immortels condamnés à guerroyer et à se trancher la tête pour gagner le Prix, soit le "Quickening" (en anglais), cette mystérieuse énergie qui permet au vainqueur de s'approprier la force, la psyché et l'énergie de son adversaire.
Après Greystoke, la légende de Tarzan (Hugh Hudson, 1984), Christophe Lambert est au faîte de sa gloire.
Parallèlement, l'acteur sort du tournage de Subway (Luc Besson, 1985), un autre long-métrage qui va largement contribuer à ériger sa popularité. Le premier Highlander se solde par un succès colossal au cinéma et est unanimement plébiscité par les critiques et la presse cinéma. Les producteurs exigent et imposent une suite quelques années plus tard. Ce sera Highlander, le retour, toujours réalisé par les soins de Russell Mulcahy en 1991.
A l'origine, le scénario, griffonné par Peter Bellwood, prévoit le retour de Kurgan pourtant décédé - la tête tranchée - dans le premier volet. Cette fois-ci, les animosités doivent se dérouler dans un futur en déliquescence. Mais le scénario déplaît farouchement à Christophe Lambert, qui agonit Peter Bellwood d'injures.
Néanmoins, l'interprète doit se résigner puisqu'il a signé un contrat avec Lamb Bear Entertainment. Le frenchy est sommé de rempiler pour une seconde aventure. Qu'à cela ne tienne, Christopher Lambert exige la présence de Sean Connery dans le rôle de Ramirez, pourtant décapité dans le premier chapitre. Highlander, le retour est donc tourné en Argentine. Mais le pays est en pleine inflation économique et le film connaît à son tour de sérieux problèmes de budget.
Le scénario est modifié à moult reprises et Russell Mulcahy renie son propre film. D'ailleurs, lors de la présentation officielle, le réalisateur quitte précipitamment la séance après seulement quinze minutes de bobine. Honni, voué à l'opprobre et aux gémonies, le cinéaste tente de rattraper cet échec artistique et commercial en proposant plusieurs montages : un Highlander 2 : The Quickening, un Highlander 2 : Renagade Version et un Highlander 2 : Special Edition, par ailleurs disponibles dans les éditions Blu-ray et dvd collector.
Mais les fans ne sont pas dupes et répudient cette suite qu'ils jugent ubuesque et amphigourique. En outre, ils gourmandent et vilipendent un second chapitre qui ne respecte pas les codes psalmodiés par le premier volet. En l'occurrence, c'est surtout la genèse des Highlanders (nos chers immortels seraient originaires de la planète Zeist...) qui est brocardée par les fans de la première heure. Même la presse se joint aux inimitiés. Highlander, le retour obtient même le titre du pire film de l'année 1991.
Reste à savoir si Highlander, le retour est bel et bien la catastrophe annoncée. Réponse dans les lignes à venir... Hormis Christophe Lambert et Sean Connery (déjà précités), la distribution d'Highlander, le retour réunit Virginia Madsen, Michael Ironside, Allan Rich et John C. McGinley. Attention, SPOILERS !
En 1999, Connor MacLeod conçoit un gigantesque bouclier qui a pour objectif de protéger la terre des rayons du soleil, la couche d'ozone ayant disparue. Ce bouclier est géré par une très puissante société asservissant l'humanité. En 2024, deux immortels sont envoyés sur terre par le général Katana pour tuer MacLeod. Ce dernier parvient à décapiter les deux sbires, ce qui lui permet à la fois de retrouver son immortalité et de ressusciter Ramirez, son ancien ami mort quatre siècles plus tôt.
Katana décide donc de se charger lui-même de tuer MacLeod et Ramirez. Parallèlement à cette lutte acharnée, les deux héros apprennent que la couche d'ozone s'est reformée, et vont également devoir faire face à cette mystérieuse compagnie qui exploite les hommes pour s'enrichir.
Highlander, le retour... Ou comment gâcher définitivement une franchise qui n'avait pas lieu d'être... D'ailleurs, la conclusion d'Highlander premier du nom ne prévoyait pas de suite possible. Résultat : plusieurs chapitres et même une série télévisée seront déclinés par la suite. A l'exception de la série, plutôt encensée par les fans, les autres volets se chargeront d'inhumer la franchise. Pour la petite anecdote, Sean Connery admettra n'avoir jamais vu Highlander, le retour en entier.
Dépité, Christophe Lambert s'excusera auprès des fans, et Russell Mulcahy préférera se dérober et vaquer à d'autres projets... Les raisons de ce désastre sont multiples. La première concerne évidemment le scénario nébuleux de cette suite. Déjà, pourquoi avoir choisi le futur alors que les Highlanders sont des hommes du passé ?
Ensuite, les paysages verdoyants de l'Ecosse ont été copermutés par les décombres d'une ville futuriste, hideuse et en déshérence... En 2024, Connor McLeod est devenu un vieillard crépitant et rachitique qui se demande ce qu'il fout dans cette époque ténébreuse... Ca tombe bien, nous aussi ! Désormais, la Terre est recouverte d'un bouclier magnétique censé protéger la Terre des radiations mortelles du Soleil. Parallèlement, nous apprenons que McLeod et ses congénères sont originaires de la planète Zeist. Les Highlanders sont donc des extraterrestres destinés à ferrailler sur notre bonne vieille planète.
On croit rêver... A ce désastre scénaristique, s'ajoute le retour inopiné de Ramirez, pourtant décédé dans le premier... Paradoxalement, c'est peut-être la seule bonne idée du film. Au moins, la présence de Sean Connery, pourtant en mode cabotinage, permet de sauver cette suite du marasme intégral. On aimerait en rire et qualifier cette tare cinématographique de "nanardise".
Hélas, pas question de s'esclaffer devant ce gros navet dans les règles ! Toutefois, les épisodes suivants, et Highlander 3 (Andy Morahan, 1994) en tête de peloton, commettront l'exploit de faire encore pire que cette sinistre gaudriole.
Côte : Navet