Genre : horreur, épouvante (interdit aux - 12 ans)
Année : 2013
Durée : 1h46
Synopsis : Après tout ce qu’elle a affronté, la famille Lambert s’efforce de reprendre une vie normale, mais le monde des esprits semble en avoir décidé autrement. Josh et Renai vont tenter de découvrir le secret qui les relie au terrifiant monde des esprits.
La critique :
En l'espace d'une dizaine d'années, James Wan est devenu le nouveau parangon du genre horrifique. Une gloriole inattendue qui débute réellement en 2004 avec la sortie de Saw. Mais le cinéaste refuse de s'enliser dans une saga mercantile et lucrative. Il préfère alors obliquer vers l'épouvante à l'ancienne, comme l'attestent les sorties de Dead Silence (2007), Insidious (2011) et surtout The Conjuring : les dossiers Warren (2013). Hormis Dead Silence, hélas méconnu du grand public, toutes ces pellicules horrifiques se soldent par un immense succès commercial.
Surtout, ces longs-métrages signent le grand retour de ces films d'épouvante de jadis. Qu'ils se nomment Poltergeist (Tobe Hooper, 1982), L'Exorciste (William Friedkin, 1973) ou encore Amityville, la maison du Diable (Stuart Rosenberg, 1979), tous s'octroieront le statut de film culte, voire de classique du genre horrifique.
En outre, la conclusion d'Insidious premier du nom annonçait déjà une suite inévitable. Preuve en est avec Insidious : chapitre 2, toujours réalisé par les soins de James Wan en 2013. La distribution de ce second chapitre réunit Patrick Wilson, Rose Byrne, Barbara Hershey, Lyn Shaye, Leigh Whannell et Angus Sampson. Attention, SPOILERS ! Après tout ce qu’elle a affronté, la famille Lambert s’efforce de reprendre une vie normale, mais le monde des esprits semble en avoir décidé autrement.
Josh et Renai vont tenter de découvrir le secret qui les relie au terrifiant monde des esprits. En l'occurrence, le scénario d'Insidious : Chapitre 2 reprend les choses là où elles s'étaient arrêtées dans le premier volet. Pour mémoire, le premier opus se terminait sur une vision d'effroi et d'horreur.
Certes, Josh avait réussi à ramener son fiston du monde des ténèbres. Mais le patriarche n'est pas revenu seul... Malgré ses dons de médiumnité et de "projecteur" astral, le voilà à son tour possédé par une présence méphistophélique. Jamais, un film d'épouvante n'aura autant ressemblé à un épisode de La Quatrième Dimension ! A l'instar de Rod Serling, le créateur de The Twilight Zone, James Wan s'ébaudit de cette dichotomie entre notre monde réel et les univers parallèles.
Tout d'abord, James Wan se centre sur le passé et plus précisément sur l'enfance de Josh Lambert. Pour le réalisateur, la genèse des troubles est tout d'abord généalogique et, in fine, multigénérationnel. De facto, Insidious : Chapitre 2 a une vraie consonance thérapeutique et psychanalytique.
Pourtant, dans sa seconde partie, le long-métrage délaisse cette piste systémique et se transmute en huis-clos horrifique. Pour James Wan et ses fidèles prosélytes (Leigh Whannell en tête), c'est l'occasion ou jamais de réitérer les bonnes vieilles frousses de jadis. En outre, le cinéaste et ses ouailles varient les effets de lumière et de caméra (le hors champ et le contrechamp en particulier). Bref, James Wan et ses acolytes se contentent seulement de pérorer la bonne vieille recette ânonnée par le premier volet, et avec les mêmes effets éculés. Soyons honnêtes.
Même si le premier Insidious s'était soldé par un succès colossal au box-office, le film ne méritait certainement pas un tel plébiscite, laissant tout de même un sentiment mitigé lors du générique final.
Faute réellement d'idées et de véritables nouveautés, James Wan joue même la carte du found footage via une caméra élusive qui filme une cave obombrée. Toutefois, pas de quoi frémir ni sursauter au plafond ! Certes, les fans de James Wan exalteront les qualités inhérentes de ce nouveau long-métrage, entre autres, une réalisation au diapason et qui apporte quelques éléments de réponse, effaçant ainsi le mystère qui plane autour de la famille Lambert.
Mieux, Insidious : Chapitre 2 ouvre la boîte de Pandore en offrant d'autres possibilités via de nouvelles dimensions ténébreuses. Une logique qui n'échappera pas à Leigh Whannell pour un inévitable Insidious : Chapitre 3 en 2015. Sûrement l'épisode de trop... En l'état, difficile de ne pas être désappointé par les directions spinescentes de ce deuxième volet, par ailleurs inférieur à son auguste épigone. Conscient du maigre potentiel de son diptyque, James Wan se tournera vers d'autres dossiers démonologiques avec la sortie de Conjuring 2 : Le Cas Endfield en 2016.
Chronique courte aujourd'hui mais sincèrement, je ne vois pas quoi dire de plus sur cette suite.
Note : 09.5/20
Alice In Oliver
