scream 3

Genre : horreur, épouvante, slasher (interdit aux - 12 ans)
Année : 2000

Durée : 1h54

Synopsis : Cotton Weary, l'un des survivants de la tuerie de la fac de Windsor, rentre tranquillement chez lui après avoir terminé le tournage de l'émission quotidienne qu'il anime. Le téléphone sonne. Au bout du fil, une fan... qui s'avère être un dangereux tueur, prêt à tout pour retrouver la trace de Sydney Prescott.
La jeune femme reste terrée dans une maison surprotégée, afin d'effacer les souvenirs traumatisants dont elle a été précédemment l'héroïne malheureuse lors des massacres perpétrés à Woodsboroo et à Windsor. Le sujet semble quant à lui à la mode, puisque John Milton a décidé de produire un troisième film, "Stab 3", relatant les agissements du mystérieux tueur masqué. Mais la réalité rattrape à nouveau la fiction lorsque l'une des actrices principales est sauvagement assassinée sur le plateau. L'inspecteur Kincaid décide de faire appel aux survivants des premiers évènements, l'ex policier Dewey Riley, devenu consultant sur "Stab 3", la journaliste Gale Weathers et Sydney. Mais bientôt la vague de meurtres continue. Qui s'acharne à vouloir détruire Sydney ? La clé du mystère ne remonte-t-elle pas aux origines de toute cette histoire ? 

La critique :

A vrai dire, on n'y croyait guère. Dès le second chapitre, sobrement intitulé Scream 2 (1997), Wes Craven avait déjà montré de sérieux signes d'essoufflement, impression corroborée par le comité de classification et de censure. Alors que Scream premier du nom avait suscité les cris d'orfraie de la commission à cause de certaines saynètes jugées trop érubescentes, la vision de Scream 2 laisse les détracteurs curieusement pantois. Le second volet est donc conçu comme un slasher glabre, policé et destiné à flagorner un public essentiellement pré-pubère.
Ipso facto, la sortie de Scream 3 en 2000 est censée conclure la trilogie en apothéose. Wes Craven l'a promis. Le réalisateur et producteur n'a pas l'intention de se fourvoyer dans une franchise cupide et mercantile, à l'instar des Vendredi 13, Halloween et autres Freddy Krueger en manque de chair fraîche.

Malicieux, Wes Craven fait de nouveau appel à son cacographe favori en la personne de Kevin Williamson qui a déjà officié pour les scénarios de Scream et de Scream 2. Parallèlement, le grimaud griffonne le script de Souviens-toi... L'été dernier (Jim Gillespie, 1997), un autre slasher proverbial. Hélas, le public commence déjà se lasser de toutes ces productions faméliques reprenant peu ou prou la même trame scénaristique via un croquemitaine azimuté.
Durant le tournage de Scream 2, les tenants et les aboutissants de l'histoire seront dévoilés sur la Toile et les réseaux sociaux, au grand dam d'un Wes Craven sidéré. Une leçon retenue par le maître de l'épouvante qui décide d'écrire trois scénarios différents pour Scream 3. Certes, à l'instar de ses augustes devanciers, Scream 3 se solde à son tour par un succès phénoménal au box-office américain. 

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A l'inverse, le long-métrage essuie une rebuffade de la part des critiques et de la presse spécialisée, taxant le film d'opportuniste. Pis, Scream 3 serait carrément le pire épisode de la trilogie. Bien des années plus tard, Wes Craven reniera ce troisième chapitre et entendra la requête des fans dépités par un scénario aussi invraisemblable qu'alambiqué. C'est aussi la raison pour laquelle le cinéaste réitérera les animosités avec Scream 4 en 2011. La distribution de ce troisième volet se compose de Neve Campbell, Courteney Cox, David Arquette, Patrick Dempsey, Parker Posey, Scott Foley, Deon Richmond, Emily Mortimer, Jenny McCarthy, Lance Henriksen et Liev Schreiber.
Bref, on prend les mêmes (ou presque) et on recommence ! A la seule différence que Carrie Fisher, l'ancienne gloriole de la saga Star Wars, vient s'ajouter aux inimitiés.

Curieusement, l'actrice vient prêter sa plume et participe au scénario du film. Attention, SPOILERS ! Cotton Weary, l'un des survivants de la tuerie de la fac de Windsor, rentre tranquillement chez lui après avoir terminé le tournage de l'émission quotidienne qu'il anime. Le téléphone sonne. Au bout du fil, une fan... qui s'avère être un dangereux tueur, prêt à tout pour retrouver la trace de Sydney Prescott. La jeune femme reste terrée dans une maison surprotégée, afin d'effacer les souvenirs traumatisants dont elle a été précédemment l'héroïne malheureuse lors des massacres perpétrés à Woodsboroo et à Windsor. Le sujet semble quant à lui à la mode, puisque John Milton a décidé de produire un troisième film, "Stab 3", relatant les agissements du mystérieux tueur masqué. 
Mais la réalité rattrape à nouveau la fiction lorsque l'une des actrices principales est sauvagement assassinée sur le plateau.
 

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L'inspecteur Kincaid décide de faire appel aux survivants des premiers évènements, l'ex policier Dewey Riley, devenu consultant sur "Stab 3", la journaliste Gale Weathers et Sydney. Mais bientôt la vague de meurtres continue. Qui s'acharne à vouloir détruire Sydney ? La clé du mystère ne remonte-t-elle pas aux origines de toute cette histoire ? Rien n'a vraiment changé depuis les événements de Scream 2. Pis, sur la forme, Scream 3 s'apparente à un avatar, à une séquelle et même à un remake à peine déguisé de son homologue. Pour mémoire, Scream 2 avait déjà laissé entrevoir quelques failles rédhibitoires. Certes, par d'habiles subterfuges, Wes Craven s'ébaudissait du succès colossal de sa franchise, désormais dévoyée par le lucre, le capitalisme et le merchandising.
Ainsi, l'histoire de Scream se transmutait en "Stab : The Woodboro's Murders".

Scream 3 s'achemine sur la même didactique puisqu'il est question ici du tournage de "Stab 3 : Return to Woodsboro". De nouveaux personnages apparaissent. Bien conscient du maigre potentiel de cette troisième tentative, Wes Craven massacre promptement ces nouveaux protagonistes pour mieux se polariser sur ceux qui ont contribué à ériger le succès de la future tétralogie. De nouveau, la question se focalise sur celui ou celle ou ceux qui peuvent se tapir derrière le masque d'albâtre de Ghost Face. Petite piqûre de rappel. Dans le premier opus, le tueur machiavélique se cachait derrière une formidable duplicité. Une dualité qui n'échappe pas à Wes Craven qui s'amuse de nouveau de cette schizophrénie sous-jacente. Or, point d'imposture ni d'hébéphrénie inhérente dans Scream 3, mais une histoire éparse et de facture conventionnelle. 

Même les séquences horrifiques manquent d'audace et d'ingéniosité, à l'image de l'introduction du film. A l'instar de son psychopathe azimuté, le maître de l'épouvante se prend lui aussi les pieds dans le tapis et signe une pellicule anomique. A court d'idées, Wes Craven tente de palier aux errances et aux indigences scénaristiques en se centrant de nouveau sur les dilections amoureuses du couple formé par Dwight Riley (David Arquette) et Gale Weathers (Courteney Cox). Une chimère.
Quant à la révélation finale sur l'identité du forcené, elle est au mieux indigeste, révélant in fine, tout le prosaïsme et l'inanité de ce troisième volet. On nous avait promis une dernière aventure paroxystique. Nous voici devant un slasher étrangement policé et tout public qui ravira même la ménagère. En l'occurrence, difficile de comprendre l'interdiction aux moins de 12 ans tant le film se refuse à verser dans les rutilances et les outrecuidances. A contrario, Scream 3 séduira peut-être les aficionados de la première heure, ainsi qu'un public peu exigeant en matière de qualité cinématographique.
Pas un navet, mais on s'en rapproche tout de même sérieusement...

Note : 07/20

sparklehorse2 Alice In Oliver