ultimate torture of kaname flower

Genre : trash, extrême, hard, pornographie (interdit aux - 18 ans)
Année : 2018
Durée : 2h17

Synopsis : Après la série des Vomit Enema Extasy, le réalisateur pornographique extrême, Tohjiro, abandonne l'émétophilie pour se polariser sur le bondage et ses sursauts gravitationnels à travers une série d'exactions, de contorsions et de positions toujours plus fantaisistes et décadentes. Telle est la rhétorique satyriasique de The Ultimate Torture of Kaname Flower !  

La critique :

Pour ceux et celles qui suivent quotidiennement l'actualité de Cinéma Choc (soit trois ou quatre personnes dans le monde, tout au plus...), ils doivent probablement se souvenir des chroniques de Vomit Enema Extasy et de Vomit Enema Extasy 2, par ailleurs prodiguées par les soins d'Inthemoodforgore, un auteur éminent du blog. Grâce (ou à cause... vous choisirez...) de l'érudition de ce cacographe orfèvre, nous faisions connaissance avec un certain Tohjiro, un cinéaste asiatique (plus précisément nippon) spécialisé dans la pornographie extrême.
Le metteur en scène se distinguait, entre autres, par ses infamies sur ses pellicules en se polarisant sur des saynètes de scatologie et d'émétophilie particulièrement éprouvantes, même pour le public averti et amateur de sensations extrêmes.

Lors de ses récentes découvertes, Inthemoodforgore continuait à nous enquérir de ces dernières trouvailles iconoclastes. Petite piqûre de rappel. Le 2 juillet 2018, le chroniqueur publiait le Top 200 des films trash, extrêmes et scandaleux (Source : http://cinemachoc.canalblog.com/archives/2018/07/04/36515562.html) sur Cinéma Choc. Quelques mois plus tard, il appose un nouveau commentaire dans lequel il fait preuve de bienséance en nous proposant la dernière atrocité... pardon... en nous proposant le dernier long-métrage de Tohjiro en date ; à savoir The Ultimate Torture Of Kaname Flower, sorti en 2018 via le support vidéo.
Depuis plusieurs années, le fameux Tohjiro s'est imposé comme le nouveau parangon, quasi hégémonique, d'une pornographie exorbitante, malaisante et forcément déviante ; soit le nouvel apanage de la pornographie actuelle. 

Une façon comme une autre de rameuter un public toujours plus exigeant en termes d'insanités, d'ignominies et d'exactions étayées sur pellicules, ici sur une durée académique de deux heures et 17 minutes de bobine. A contrario, les laudateurs de ce cinéma extrémiste argueront, probablement à raison, cet aspect cérémonieux et artistique. C'est une autre façon d'appréhender la pornographie et ses consécutions de bacchanales diligentées par un Tohjiro toujours aussi vétilleux. De l'autre, les contempteurs pourront, sans doute à raison, toujours ergoter et chapitrer sur les obscénités et les perversités déversées sur grand écran. En outre, ce n'est pas la première fois que Tohjiro affirme et affine sa dilection pour le bondage et le sadomasochisme. 
Vers le milieu des années 1990, celui qui est consacré et déifié comme "le génie de la pornographie asiatique" a déjà signé plusieurs métrages nimbés par le fétichisme et la dépravation.

Pour le reste, les films de Tohjiro s'acheminent toujours peu ou prou sur la même obédience, à savoir une jeune femme nymphomane (une performeuse) qui subit, sans barguigner, les roueries satyriasiques de ses tortionnaires. Encore une fois, The Ultimate Torture of Kaname Flower ne déroge pas à la règle. Cette fois-ci, Tohjiro se débarrasse du carcan scatologique et émétophile pour se polariser davantage sur le bondage. Le site Wikipédia définit le bondage "comme une pratique sadomasochiste qui consiste à ligoter son partenaire dans le cadre d'une relation soumis/domination" (Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bondage). Cette pratique ritualisée et antédiluvienne se drape d'autres consonances au Pays du Soleil Levant et renvoie à l'aspect messianique via la crucifixion.
Que les esprits les plus réfractaires se rassérènent ! 

Dans The Ultimate Torture of Kaname Flower, vous ne verrez point de crucifixion ! Enfin, presque... Néanmoins, Tohjiro convoque à la fois les supplices et les supplications de la victime via le phénomène de la gravitation ! C'est le grand retour des tortures de l'Inquisition pratiquées sur grand écran. Les historiens avisés évoqueront notamment l'influence et la prégnance du christianisme sur le monde asiatique, en particulier sur le Japon. La plupart de ces techniques de torture consistent à ligoter la victime de manière à relier ses coudes et ses avant-bras à ses chevilles.
Inutile de préciser qu'une telle position, pour le moins fantaisiste, est extrêmement douloureuse ! The Ultimate Torture of Kaname Flower s'inspire de cette didactique à la fois algique et schématique. Pour le reste, difficile de procéder à l'exégèse d'une telle pellicule et pour cause... 

Puisque le dernier métrage en date de Tohjiro ne contient aucun synopsis et repose sur une litanie d'abjections procédées et appliquées sur une belle demoiselle. Attention, SPOILERS ! The Ultimate Torture of Kaname Flower se segmente en plusieurs supplices bien distincts. La première torture arbore une jeune femme asiatique bâillonnée et ligotée sur un appareil boisé. Ses deux mains sont apposées sur le sol et maintiennent le reste du corps dans une étrange attraction gravitationnelle. Dès lors, le supplice perpétré semble obéir à un étrange rite traditionnel.
Comme de coutume dans le bondage, les avant-bras sont reliés aux membres inférieurs et l'extrémité de la cavité capillaire est attachée aux chevilles. La jeune adulescente agonise et attend benoîtement son trépas. C'est alors qu'un bourreau anonyme pénètre dans la pièce exigüe. 

La jeune femme est successivement rouée de coups, puis martelée par une sorte de foulard. A posteriori, ce sont ses phalanges apposées sur le sol qui sont molestées à plusieurs reprises par un tortionnaire grimé en samouraï. La séquence se poursuit via l'arrivée inopinée de deux hommes entièrement dévêtus qui copulent "joyeusement" (si j'ose dire...) avec l'adulescente. Le premier impose une fellation, ainsi que son pénis ithyphallique, dans la cavité buccale de la victime. La saynète se conclut par quelques éructations et une éjaculation faciale en apothéose. 
Le deuxième bourreau s'abreuve de la cavité anale de la jeune femme via plusieurs doigtés et un cunnilingus langoureux. Evidemment, la séquence se terminera sur quelques cris d'orfraie et par cette symbiose orgasmique entre la victime et ses tortionnaires. 

En l'état, difficile d'en dire davantage... Certes, on pourrait encore pinailler longuement et continûment sur les atrocités des actes sexuels diligentés tout au long de ce métrage pornographique. Par exemple, la suite des animosités se centre sur une autre jeune femme saucissonnée et contorsionnée dans tous les sens. Cette fois-ci, la gravitation relie la victime à une succession de cordes et de chaînes activées mécaniquement par une poulie. La hardeuse effarouchée culmine les fesses en l'air à 150 centimètres du sol (environ) et démontre ainsi une prestesse étonnante.
S'ensuivent toute une série d'agapes et de priapées. Retors, Tohjiro filme en gros plan le visage tuméfié de sa performeuse estourbie par de telles extravagances, pour le moins éprouvantes. A contrario, le visage des bourreaux reste curieusement monolithique. 

Ils n'ont finalement qu'un rôle mineur, voire subsidiaire, dans ces assujettissements forcés (et forcenés...). Le cinéma de Tohjiro rime invariablement avec la pornographie paroxystique. Paradoxalement, c'est ce même paroxysme qui permet à la jeune femme érotomane et consentante d'atteindre la quintessence et le point culminant de l'orgasme. Un oxymore. Pourtant, cette béatitude, à la fois orgasmique et jubilatoire, fait office ici de catharsis libidineux et charnel. Pour parvenir à la félicité sexuelle, la personne dominée se doit de subir et d'accepter les pires turpitudes sexuelles, le bondage s'imbriquant dans les mystères insondables de la gravitation. Entre traditions séculaires, avilissement et perversion, Tohjiro nous gratifie encore de son imagination débordante.
Certes, à raison, les commentateurs du blog semonceront (ou non) la note en mode interrogatif, mais sincèrement, je ne vois pas comment on peut émettre la moindre annotation envers cette bizarrerie déviante et pornographique. 

 

Note : ?

sparklehorse2 Alice In Oliver