Genre : horreur, trash, gore, pornographique, extrême, snuff (interdit de toute diffusion jusqu'en 2018/interdiction actuelle supposée : - 18 avec avertissement)
Année : 2015
Durée : 3h30 (diffusé sur le darknet en 2016) puis édité en version ultra cut de 1h16 en dvdR en 2018
Synopsis : Navigant dans les abysses obscures et dangereuses du Darknet, le monstrueux Vorsk Snuff R73 provoca un séisme invraisemblable dans l'esprit des (très) rares spectateurs qui l'ont visionné à l'époque de sa furtive apparition. Cette ignominie visuelle affichait sans aucune limite toutes les abominations possibles et imaginables dont l'être humain peut se rendre coupable, surpassant de très loin le pourtant terrifiant diptyque Most Disturbed Person On Planet Earth. Plus de deux ans après sa diffusion confidentielle, une version tronquée de cet objet infernal a été éditée en dvdR (totalement introuvable par ailleurs). Allégé de ses passages les plus intolérables qui a réduit sa durée de moitié, Vorsk Snuff R 73 s'appelle aujourd'hui Snuff R73, et devient, par la même occasion, accepté par la loi, avec les extrêmes avertissements de rigueur au vu de sa violence hors normes.
La critique :
Il y a de cela environ près de trois ans, j'eus l'opportunité, par le biais d'une connaissance d'un ami geek, d'accéder au Darknet. Via le logiciel TOR, puis à la suite de maintes manipulations informatiques qui dépassaient largement mes compétences, cette personne m'aida à pénétrer dans ce "monde interdit" afin de pouvoir y visionner un "film" dont j'avais eu écho par notre ancien collègue Gegeartist ,puis dont j'avais pu découvrir par la suite quelques photos très explicites (et scandaleuses) sur le site pour le moins controversé de "imageboards" 8Chan.net, fenêtre officielle sur la Toile du site ultra sulfureux 8Chan.onion, dissimulé dans les profondeurs du Deep Web. Son nom ?
Vorsk Snuff R73. Le calvaire dura plus de trois heures et demie. Je dis bien "calvaire" car subir cette... chose fut terriblement éprouvant. Vous me connaissez ; je serais plutôt du genre à déguster un jambon-beurre devant une autopsie ou me resservir une part de pizza face à une décapitation islamiste, sans bouger un seul cil. C'est l'avantage d'avoir le cuir dur et tanné d'un vieil olibrius désabusé ayant vu trop de choses durant son existence pour s'émouvoir des dernières folies de l'homme.
Pourtant là, c'en était trop. Vraiment trop. Abasourdi, K.O. comme un boxeur qui venait de se prendre une volée d'uppercuts en pleine face, je ressortais de cette "projection" incrédule ; à la limite des vomissements. Et il y avait de quoi. La morale et la LOI m'interdisent d'en dire plus. Mais vous l'aurez compris, Vorsk Snuff R73 ne se contentait pas d'avoir affiché un déferlement d'infamies à une cadence industrielle durant sa première partie. Bien que dégueulasse à un niveau démentiel, ce long préambule de 76 minutes se contentait seulement (si je puis dire) d'égaler la surpuissance immorale des deux Most Disturbed Person On Planet Earth. Hélas pour moi, il y avait une seconde partie de cette abjection filmique à visionner. Et là.... Et là, nous arrêterons cette introduction pour le moins casse gueule, afin de ne pas se vautrer dans la fosse au sordide et ne pas attirer d'ennuis inutiles à Cinéma Choc, dont l'éthique et la hauteur d'esprit ne sont plus à démontrer.
Je ne vais pas vous mentir : je n'ai, bien évidemment, pas revu ce "film" depuis ce jour de 2016. Toutefois, à cette époque encore, je conservais mes chroniques enregistrées sur mon ordinateur professionnel, ne possédant pas (mais si, c'est possible) cet indispensable outil de communication dont même un gosse de cinq ans fait son pain quotidien.
Mes découvertes se font sur le tas, brut de décoffrage, tout à l'ancienne quoi. Mais ça, vous le savez déjà. Quelques heures donc après avoir été frappé de plein fouet par ces terrible images et encore sous le choc, j'écrivais un article "à chaud". Sans aucun recul, sans réelle analyse sinon quelques pensées confuses qui se bousculaient en vrac dans mon esprit traumatisé. Je soumettais le billet à Alice in Oliver. Après une courte discussion, le boss du blog et moi-même décidions, d'un commun accord, que cette chronique d'un film aussi polémique, et établie sur le fil du rasoir, ne pouvait pas décemment être publiée dans les colonnes de Cinéma Choc. Une évidence.
Et après coup, je réalise que nous avons sacrément ben fait car une hypothétique parution nous aurait exposé au risque éventuel de voir débarquer des gendarmes spécialisés dans la cybercriminalité ! Heureusement, nous avons pris la bonne décision. Notre honneur et l'intégrité du blog sont restés saufs !
En 2018, nouveau rebondissement. Le site IMDB, véritable bible du cinéma sur Internet, dans une liste référencée des shockumentaries et mondo les plus extrêmes, fit état de l'existence d'un certain Snuff R73. Je décidais d'en savoir un peu plus sur le retour au grand jour d'un film qui, par le passé, fut totalement proscrit, automatiquement déversé dans les fosses obscures du Darknet où, telles des ordures jetées à la mer, d'autres monstruosités filmiques naviguent en toute quiétude. Au fil de mes recherches, je découvris que l'équipe de très grands malades, qui composaient le Collectif Snuff R73, avait dû mettre des hectolitres d'eau dans son verre de vin pour revenir dans le cercle vertueux de la légalité. Le groupe avait tout simplement supprimé la deuxième moitié de l'anthologie pour ne conserver que sa partie la plus démocratique, si je puis employer ce terme dans le cas présent.
Ce segment, d'une durée limitée et à la violence paroxystique, ne tombe pas sous le coup de la loi même si elle flirte allègrement avec la ligne jaune. Évidemment, il n'y aura aucun spoiler dans cette chronique. Où serait donc l'intérêt d'énumérer une litanie d'images écoeurantes se succédant sans fin en accablant de honte celui qui les regarde ?
Car c'est bien ce sentiment qui prédomine chez le spectateur. Oui, nous appartenons, que nous le voulions ou non, à la même espèce que les "monstres" qui ont vomi cette souillure filmique. Le spectateur, complice involontaire de ces infamies, se retrouve alors comme recouvert de boue au plus profond de son âme. Les "joyeusetés" de Snuff R73, dans sa première partie, passent en revue de façon quasi robotique automutilations, ultra violences gratuites, exécutions terroristes (perpétrées par des enfants guerriers), accidents routiers mortels, corps déchiquetés, enfants décapités, pratiques hédonistes extrêmes, expositions voyeuristes de personnes décédées (célèbres ou anonymes), snuff animaliers, zoophilie, coprophagie ; j'en passe et des meilleures...
Sur ces points précis, Snuff R73 rejoint sans aucun problème les horreurs du diptyque Most Disturbed Person On Planet Earth au sommet des pires immondices filmiques jamais créées pour composer un trio infernal au sommet de cette triste pyramide. Les photos qui accompagnent cette chronique (ce témoignage, plutôt) sont les seules à peu près présentables que j'ai pu trouver pour l'illustrer ; les autres sont strictement impossibles de diffusion sur un blog grand public comme Cinéma Choc.
Et si l'image du cadavre de cette jeune femme vous interpelle et vous rappelle vaguement quelqu'un, rien d'étonnant à cela puisqu'il s'agit de celle de Sharon Tate, la superbe épouse de Roman Polanski, photographiée quelques minutes seulement après sa macabre exécution par les disciples de Charles Manson le 9 août 1969. Snuff R73 est le résultat abominable sur pellicule de cerveaux dérangés. Au premier rang desquels nous trouvons Clinton Teale. Ce "cinéaste" sulfureux accorda une interview au site Tapatalk, révélant une personnalité sulfureuse et désaxée. Pour vous situer le bonhomme et ses fréquentations, il fut un temps copain comme cochon avec Luka Magnotta, le dépeceur de Montréal, qui s'adressa à lui pour produire les futurs snuff qu'il comptait réaliser avant d'être arrêté par la police pour le meurtre de son amant, Lin Jun, le 4 juin 2012.
Teale, accompagné du groupe Snuff R73 dont il paraît être le leader, axe ses créations sur le cinéma (mais peut-on le qualifier comme tel ?) extrême... Mais non l'extrême artistique, purement fictionnel comme le pratique brillamment un Marian Dora par exemple.
Non, ce collectif malsain, composé de véritables psychopathes, s'est spécialisé dans la plus infâme abjection qui puisse exister : la nécro-pédopornographie. La vraie, non simulée. Ici, nous entrons de plein pied dans la fosse à purin de l'âme, dans le caniveau de l'immondice, dans le marécage gluant de l'abomination. Nous voilà projetés au-delà de l'insoutenable... C'est dans son interminable seconde partie que l'ancien Vorsk Snuff R73 proposait frontalement ces impensables abominations ; sans rien épargner au spectateur accablé des plus outrageants détails. D'où bien évidemment, sa totale interdiction de diffusion sur l'Internet "normal" et la décision de Cinéma Choc de ne pas évoquer le cas de cette horreur filmique. Ajoutons, pour compléter ce tableau scabreux et scandaleux, de nombreux passages snuff véridiques qui semblaient avoir été réellement commandités ; et vous obtenez un aperçu détaillé de l'ignoble pellicule à laquelle nous avions à faire. Si les concepteurs de ce "film" ont, trois ans après, supprimé les scènes les plus ordurières, c'est aussi et essentiellement, à cause des déboires judiciaires qu'à connu le site 8Chan.net, dont l'ancien Vorsk Snuff R73 était en quelque sorte, la figure de proue.
Mais, la chose est encore là, tapie dans l'ombre du Darknet, prompte à être découverte par des esprits impressionnables et à provoquer des dégâts gigantesques.
Que ceux qui désirent tenter l'expérience le fassent en leur âme et conscience, mais je me dédouane totalement de toutes responsabilités envers eux. À leurs (gros) risques et périls... Rien ne peut justifier l'existence de Snuff R73. Ni la recherche de "sensations fortes", ni le besoin de de repousser les limites de sa propre moralité, ni le voyeurisme exacerbé créé de toutes pièces par une société de plus en plus désespérément narcissique, ni le nihilisme sans cesse grandissant d'un monde aux abois. Clinton Teale et le collectif Snuff R73 ont accouché d'un monstre de celluloïd, qu'il est impératif d'écarter de la circulation. Mais pour un Snuff R73 supprimé, combien d'autres abominations de son acabit verront le jour ? Combien d'autres infestent déjà la Toile souterraine ?
Des dizaines, des centaines de spécimens du même genre pullulent en toute impunité dans les bas-fonds du cyber espace. Il serait naïf et vain de vouloir tous les éradiquer. Autant se battre contre des moulins à vent.
Véritable attentat rétinien, tourné à l'arrache sans la moindre intention, sinon celle de pulvériser le mur de l'infamie, ce cauchemar sur pellicule n'a pas pour vocation d'exister. Et pourtant... Comme je vous l'ai signalé en début d'article, je n'ai bien sûr pas revu cette "chose" depuis ce jour de printemps 2016, mais j'en garde en mémoire chacune des images. Et ces souvenirs me glacent le sang à chaque fois que j'y repense. Né d'esprits totalement détraqués, Snuff R73 est à considérer en priorité comme une expérimentation sacrilège dans une démarche morbide et transgressive. Un objet filmique évoluant hors de la catégorie cinématographique, ni même expérimentale.
Une abomination pure et simple. Preuve incontestable de la dérive ultime d'une société qui a perdu toute notion de valeur, tout sens des réalités jusqu'au respect le plus élémentaire de la vie elle-même. Preuve également s'il en est, que l'homme reste capable de souiller sans cesse sa nature intrinsèque en s'avilissant toujours plus profondément dans le fossé boueux de ses instincts les plus primaires. Face à l'indicible, il y aurait tellement à dire. Cela est d'autant plus regrettable que Snuff R73 nous laisse sans voix...
Note : ?