Aujourd'hui, Cinéma Choc publie un billet un peu particulier. Ce n'est plus un secret pour personne. L'auteur Inthemoodforgore a estourbi le blog de toute une litanie de chroniques scandaleuses, gore, trash et outrageantes. L'article du jour a donc pour vocation de procéder à une rétrospective de tous ces films sulfureux qui ont fait les beaux jours de Cinéma Choc. Par déférence pour Inthemoodforgore et son raffinement stylistique, chaque film présenté sera suivi par un bref extrait de la chronique. Je vous exhorte également à revisiter et à lire (relire...) toutes ces chroniques avisées et publiées par un auteur érudit, avisé et passionné.
Buried in the Sand : The deception of America (David Wald, 2004) : "Autant vous dire que l'on ressort de la projection complètement K.O., comme nauséeux, abasourdi par de telles abominations".
Cannibal (Marian Dora, 2006) : "Si Cannibal relate avant tout un horrible fait divers entre deux êtres pervers, le réalisateur ajoute également à l’histoire une forte dimension psychologique sur le thème de la possession".
Channel 309 (Marco Malattia, 2014) : "Channel 309 représente un tel sommet de débauche et de violences sexuelles qu'il n'est pas superflu de prévenir les âmes sensibles avec les avertissements d'usage".
Christian B. (Marian Dora, 1996) : "Bouleversant du début à la fin, Christian B. est une de ces oeuvres qui perturbe autant qu'elle fait réfléchir".
Deadly Interrogation 2 (John Marschall, 2007) : "John Marschall a mis le paquet pour retourner l'estomac des spectateurs et il a réussi haut la main son entreprise".
Death2Kuffar (?, 2008) : "D'une violence quasi insoutenable, le film se hisse à des sommets d'abominations qu'il est difficile de retranscrire".
Der Weg Nach Eden (Robert Adrian Pejo, 1995) : "Sans atteindre les extrémités infernales des shockumentaries nippons, Der Weg Nach Eden n’en représente pas moins un spectacle d’une grande agressivité visuelle".
Des Morts - Of The Dead (Thierry Zeno, 1979) : "Le documentaire contient bon nombre de sacrifices animaliers, d'autopsies, le décès d'un malade en direct et en point d'orgue, l'exécution d'un combattant rebelle philippin qui finit enterré alors qu'il respire encore".
Eccentric Psycho Cinema (Shinji Imaoka, 1998) : "Eccentric Psycho Cinema, c’est du hardcore pur et dur qui ne s’impose aucune limite de moralité".
Ensuring Your Place In Hell (?, 2000) : "Monstre ectoplasmique du cinéma ultra underground, ce shockumentary absolument hors du commun n'avait pas vocation à être vu par un large public".
Executions (David Herman, Arum Kumar et David Monaghan, 1995) : "L'horreur est humaine ; tel aurait pu être le titre de ce shockumentary. Un documentaire argumenté et riche d'images d'archives parfois très rares, qui se démarque de ses congénères par l'intelligence et la sagacité de son propos".
Flesh of the Void (James Quinn, 2017) : "Flesh Of The Void n'est pas un film qui retranscrit le cauchemar indicible d'un enfer ; c'est l'enfer lui-même qui s'est invité sur la pellicule d'un réalisateur en proie aux pires tourments existentiels".
The Gateway Meat (Ron DeCaro, 2008) : "Tourné en underground et à la limite de l’amateurisme, le film de Ron DeCaro représente un immense défouloir dans lequel l’amateur de sensations fortes vient assouvir (...) ses instincts les plus avilissants"
Genki Genki 21 (Daikichi Amano, 2009) : "Des saynètes où la violence et l'érotisme, puis la pornographie, évoluent crescendo jusqu'à basculer dans un chaos d'entrailles, de sperme et de sang".
Graphic Sexual Horror (Anna Lorentzon et Barbara Bell, 2009) : "Non, Graphic Sexual Horrorn'est pas seulement un documentaire pornographique et sadomasochiste érigeant le bondage comme la quintessence du plaisir sexuel. Le film d'Anna Lorentzon et de Barbara Bell apparaît quasiment comme le témoignage mortifère d'un autre pan du porno".
GSKD (Cinéaste et date inconnus) : "GSKD : 4 lettres d'un anachronisme mystérieux pour définir l'enfer selon les japonais et leur cinéma ultra underground".
Gusomilk - Episodes 1, 2, 3 et 4 (?, 2005 - 2014) : "Déjà maîtres dans "l'art" du sadomasochisme hard et de l'émétophilie sans limite, force est de constater que les nippons le sont aussi dans celui de la scatophilie la plus extrême, celle que l'on ne rencontre qu'aux tréfonds de l'ultra underground sulfureux, antre de toutes les démesures et toutes les aberrations".
Headless (Arthur Cullipher, 2015) : "Headless (...) place le curseur de la violence à un niveau très largement supérieur aux vieux classiques qui ont hanté les cauchemars des adolescents de l'époque".
Her name was Torment (Dustin Mills, 2014) : "Le côté expérimental de l'oeuvre ne doit pas faire oublier que Her Name Was Torment est avant tout un film d'horreur. Une horreur terriblement graphique, qui n'épargne rien au spectateur dans les moindres détails de sa monstruosité".
House Of Sin (Carter Stevens, 1982) : House of Sin (...) franchit un pas supplémentaire dans les déviances extrêmes et annonce, avec plus de trente ans d'avance, le déferlement d'excès graphiques étalés sans vergogne aujourd'hui sur la totalité des médias audiovisuels".
Junk Films (Kiyotaka Tsurisaki, 2006) : "Dans un style de pur reportage et sans aucun artifice, Tsurisaki saisit l'instantané de différentes situations mortelles. Caméra au poing, le réalisateur ne lésine pas sur les images chocs et nous propose souvent des plans insoutenables".
Juvenile Crime (Gunji Kawasaki, 1997) : "uvenile Crime est un film ultra underground, quasiment inconnu, même des spécialistes du cinéma asiatique. Il se peut que l'extrême violence de sa réalisation et le douloureux sujet dont il traite soient les causes principales de la totale opacité qui entoure ce film".
Kuso Limitless (Tohjiro, 2011) : "Évidemment Kuso Limitless est une oeuvre signée d'un Tohjiro pur jus, si je puis oser cette formule. Et le maître affiche une forme olympique avec un programme de festivités en totale adéquation avec ses fondamentaux : du hardcore brutal, des fluides corporels à profusion et de l'humiliation perverse".
The Life and Dead of a Porno Gang (Mladen Djordjevic, 2009) : "En moins de deux heures de bobine, le film de Mladen Djordjevic accumule à peu près tout ce que l'on peut de pire en matière de bassesse humaine : urophilie, sodomie masculine, snuff animalier, fellation d'un travesti sur un cheval, échange de seringues entre séropositifs et j'en oublie volontairement".
Most Disturbed Person On Planet Earth - The Movie et Most Disturbed Person On Planet Earth 2 (Thomas Extreme CinemaGore, 2013 et 2014) : "Les ignominies présentées à l'écran sont si nombreuses que leur description en deviendrait fastidieuse, sans intérêt et pour tout dire, sadique".
The Motel Files and Other Random Cuts (Marco Malattia, 2014) : "The Motel Files inflige au spectateur un maelstrom d'images en furie, mixées, compressées en un tourbillon dyslexique qui donne le tournis".
NF713 (Michael Stamp, 2009) : "Si NF713n'est pas le snuff que certaines rumeurs annonçaient, le film n'en est pas moins d'une violence inouïe".
No Vaseline (Marco Malattia, 2013) : "A l'opposé de l'industrie pornographique classique qui se contente de satisfaire la demande masturbatoire d'une clientèle essentiellement masculine par les produits généralistes et formatés, Malattia lui, en prend l'exact contre-pied pour plonger le spectateur dans un abîme de tourments sensoriels".
Orozco The Embalmer (Kiyotaka Tsurisaki, 2001) : "Révoltant, traumatisant, Orozco The Embalmer l'est sans aucun doute. Il l'est d'autant plus que Tsurisaki n'hésite pas à faire étalage de cette horreur abrupte avec une certaine complaisance".
Pain Gate : Scrum (?, 2014) : "Oui, Pain Gate : Scrum s’affiche tel un spectacle barbare, scandaleux, presque intolérable pour qui n’est pas un minimum aguerri à ce genre d’œuvres basées uniquement sur la « performance » et donc réalisées sans aucun trucage".
Savage Man Savage Beast (Antonio Climati et Mario Morra, 1975) : "Considéré par beaucoup comme l'un des mondos les plus violents jamais réalisés, Savage Man Savage Beast n'a pas usurpé sa réputation en présentant un florilège d'images chocs".
Sick : The life and death of Bob Flanagan (Kirby Dick, 1997) : " Ici, le spectateur est confronté de plein fouet non seulement à une maladie pernicieuse, mais aussi à son "traitement" radical par le malade lui-même".
Snuff R73 (Collectif Snuff R73 § Clinton Teale, 2015) : "Snuff R73 rejoint sans aucun problème les horreurs du diptyque Most Disturbed Person On Planet Earth au sommet des pires immondices filmiques jamais créées pour composer un trio infernal au sommet de cette triste pyramide".
Squirmfest (Susumu Saegosa, 1989) : "Incontestablement, nous tenons là un énorme poids lourd du cinéma trash dans ce qu'il a de plus infect et de repoussant".
Tales From Deep Hell (Davide Pesca, 2016) : "En 2016, Davide Pesca, nouveau venu dans le cinéma extrême, fait grimper le niveau de plusieurs crans et accouche de Tales From Deep Hell, un film trash surpuissant qui mêle fantastique, gore et performances hardcore".
The Taming of Rebecca (Phil Prince, 1982) : "Adepte d'une pornographie ordurière, Phil Prince accable le spectateur de détails ignobles qui lui donne la gerbe plus qu'il ne lui file le gourdin".
True Gore (M. Dixon Causey, 1987) : "Le snuff animalier n'est pas en reste avec une truie grillée vivante au chalumeau thermique ou un chat, vivant lui aussi, dont le crâne est partagé en deux afin d'en disséquer le cerveau".
Tumbling Doll Of Flesh (Tamakishi Anaru, 1998) : "Effroyablement glauque, cette monstruosité filmique représente le voyage ultime au bout de l'horreur".
Vomit Enema Extasy et Vomit Enema Extasy 2 (Tohjiro, 2009 et 2010) : "En ce qui me concerne, cette infamie cinématographique (?) représente le dernier pas de l'homme dans sa régression vers un avilissement total".