Aujourd'hui, Cinéma Choc vous propose une rétrospective de la saga Halloween via un classement des épisodes, soit du meilleur film au pire segment réalisé. D'une façon générale, la franchise ne brille que par intermittence et souffre, entre autres, des carences inhérentes au slasher. Retour sur cette saga clinquante qui continue d'inspirer le cinéma d'épouvante...
1. Halloween, la nuit des masques (John Carpenter, 1978) : Sans surprise, c'est bien le premier chapitre de la saga qui caracole en tête de peloton. Via ce croquemitaine nanti d'un masque d'albâtre et d'un opinel, le maître de l'épouvante crée une nouvelle forme de terreur. Son nom ? Michael Myers. Mieux, ce premier opus peut aisément concourir parmi les meilleurs slashers jamais réalisés. Souvent imité, mais jamais égalé.
2. Halloween 2 (Rob Zombie, 2009) : Enfin, après un premier essai erratique, Rob Zombie parvient à s'approprier le matériel originel pour proposer un slasher froid, virulent et nihiliste. En grande forme pour l'occasion, Michael Myers massacre et étrille à la chaîne. Dans ce nouveau volet, Rob Zombie explore la systémique familiale intrinsèque au croquemitaine avec une certaine clairvoyance.
3. Halloween 2 (Rick Rosenthal, 1981) : Une suite souvent phagocytée qui a surtout pour carence de passer après son auguste devancier. Cette fois-ci à la production, John Carpenter enjoint son nouvel homologue, Rick Rosenthal, de respecter les préceptes et les linéaments du premier épisode. De surcroît, Halloween 2 prodigue de précieuses informations sur le passé de Michael Myers et sur ce lien qui le relie à Laurie Strode.
4. Halloween 3 - Le Sang du Sorcier (Tommy Lee Wallace, 1982) : A l'instar du second chapitre, John Carpenter revêt derechef les oripeaux du producteur. Mais, sous les précieuses instigations de Tommy Lee Wallace, le maître de l'épouvante souhaite obliquer vers de nouvelles directions spinescentes. Indubitablement, Halloween 3 apparaît comme un épisode dénotatif dans la franchise rutilante puisque Michael Myers fait partie des abonnés absents. En outre, la saga s'amorce sur une nouvelle fable épouvantable le soir d'Halloween. Souvent décrié pour son aspect transgressif, Halloween 3 a au moins le mérite de renouveler les animosités. Derrière la caméra, Tommy Lee Wallace nous gratifie d'un bon film d'épouvante, parfois victime de son concept retors.
5. Halloween (Rob Zombie, 2007) : Rob Zombie s'attelle au remake du film de John Carpenter. En véritable panégyriste, le metteur en scène n'a pas pour aspérité de signer un long-métrage similaire et se focalise, entre autres, sur l'adolescence tumultueuse de Michael Myers. Si le résultat n'est pas toujours probant, ce remake s'en sort néanmoins avec les honneurs.
6. Halloween - 20 ans Après (Steve Miner, 1998) : Cet ixième épisode s'inscrit dans la tradition des slashers des années 1990 et s'apparente à un avatar de Scream et de sa pléthore de succédanés. C'est probablement l'une de ses principales omissions. A contrario, Steve Miner rend une copie plutôt probe et recommandable, surtout après plusieurs chapitres (IV, V et VI) en disgrâce.
7. Halloween (David Gordon Green, 2018) : On nous avait promis un slasher tonitruant et inventif. Finalement, on se retrouve devant un film d'horreur lambda, loin de rééditer les fulgurances du Halloween de John Carpenter. Sans être foncièrement honteux, cet Halloween version 2018 ne laissera pas des réminiscences indélébiles, loin de là.
8. Halloween 5 - La Revanche de Michael Myers (Dominique Othenin-Girard, 1989) : Autant l'annoncer sans ambages. A partir de là, la saga commence sérieusement à suinter l'oignon faisandé ! Je vous laisse imaginer les exhalaisons malodorantes... Cette fois-ci, on se situe à la lisière du slasher et du téléfilm. Très vite emballé, réalisé sans génie, Halloween 5 promène péniblement le croquemitaine de service, qui plus est, via un scénario sporadique.
9. Halloween 4 - Le retour de Michael Myers (Dwight H. Little, 1988) : Via ce quatrième opus, l'objectif est bel et bien de retrouver Michael Myers, en sachant qu'on avait perdu subrepticement le croquemitaine dans Halloween 3 - Le Sang du Sorcier. Dépité, John Carpenter laisse sa franchise à de vulgaires cacochymes, dont Dwight H. Little fait partie.
10. Halloween 6 - La malédiction de Michael Myers (Joe Chappelle, 1995) : Souvent considéré comme le pire chapitre de la saga, Halloween 6 dénote par son insondable modicité. Cette fois-ci, le croquemitaine est carrément dépêché par une secte pour assouvir ses pulsions meurtrières. La saga mettra plus d'une décennie à se remettre de ce fiasco artistique, une déconvenue corroborée quelques années plus tard par Halloween - Resurrection. En 2007, Michael Myers retrouvera quelques luminescences sous la férule de Rob Zombie.
11. Halloween - Resurrection (Rick Rosenthal, 2002) : Le réalisateur d'Halloween 2 (1981) effectue son grand retour derrière la saga Halloween. On était donc légitimement en droit d'attendre un slasher âpre et probant. Résultat, on se retrouve devant un huis clos horrifique qui amalgame sans sourciller téléréalité et found footage avec une incompétence crasse.