when goog animals go bad 2

Genre : shockumentary, "Mondo", agression animale, documentaire, trash (interdit aux - 18 ans)
Année : 1999
Durée : 1h14

Synopsis : Une compilation de nombreuses vidéos et d'anecdotes relatant des agressions animales, la plupart du temps émanant d'animaux domestiques. Mais lorsque ces derniers s'échaudent, l'homme redevient le "chassé" et retourne - bon gré mal gré" dans les tréfonds de la chaîne alimentaire.  

La critique :

Vous l'avez sans doute constaté, renâclé et même subodoré. De temps à autre, Cinéma Choc aime se polariser sur le genre "agression animale". Que les adulateurs du blog (mais enfin, qui sont-ils ?) se rassérènent. Via cette chronique, nous ne commettrons pas l'offense d'itérer la genèse et l'historique de ce sous-registre du cinéma bis et d'exploitation. En l'occurrence, c'est le succès pharaonique de Les Dents de la Mer (Steven Spielberg, 1975) qui va attribuer ses lettres de noblesse à un genre à la fois carnassier et rutilant. Ainsi, requins, crocodiliens, piranhas, poissons voraces et autres crotales affamés vont devenir les principaux leitmotivs du cinéma horrifique. 
Impression corroborée par les sorties de Piranhas (Joe Dante, 1978), La Mort au large (Enzo G. Castellari, 1981), la saga Lake Placid (initiée par Steve Miner en 1999), Orca (Michael Anderson, 1977), Frankenfish (Mark A.Z. Dippé, 2004), ou encore Peur Bleue (Renny Harlin, 1999).

Du statut de blockbuster, l'agression animale va subrepticement se transmuter en série B impécunieuse. Bientôt, l'océan doit s'évincer et se phagocyter pour laisser sa place à une menace diligentée sur notre bon sol terrestre. Nos amis les insectes seront évidemment les précieux convives de ce genre iconoclaste et tout d'abord sous le joug des radiations atomiques et nucléaires. Ainsi, Them ! Des Monstres Attaquent la Ville (Gordon Douglas, 1954), La Chose surgit des Ténèbres (Nathan Juran, 1957) et Beginning of the End (Bert I. Gordon, 1957) annoncent des temps peu cléments et assujettis à la menace radioactive. Parfois même, nos chers insectes sont les victimes infortunées des expériences humaines. Preuve en est avec les sorties concomitantes de La Mouche Noire (Kurt Neumann, 1958), Le Retour de la Mouche (Edward Bernds, 1959) et La Malédiction de la Mouche (Don Sharp, 1965).

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Que ce soit les cafards hideux et miteux (Voyage au bout de l'horreur, Terence H. Winckless, 1988), les abeilles tueuses et venimeuses (L'inévitable catastrophe, Irwin Allen, 1978), les guêpes hargneuses (Deadly Swarm, Paul Andresen, 2003), ou encore les moustiques gloutons et plantureux (l'inénarrable Skeeter, Clark Brandon, 1993), toutes ces productions adventices expriment cette peur indicible de la fin du monde. Un jour ou l'autre, l'espèce humaine sera éradiquée et supplantée par une nouvelle espèce dominante. Bon gré mal gré, l'agression animale est corrélée avec la dialectique darwinienne. Evidemment, ce sophisme rédhibitoire, basé sur la loi du plus fort, ne pouvait pas échapper à l'oeil scopophile du "Mondo" et plus particulièrement du cinéma déviant.
Le "Mondo" n'a jamas caché ses appétences pour la faune et la flore, surtout lorsque ces dernières assaillent l'espèce humaine.

Pour souvenance, Africa Addio (Franco Prosperi et Gualtiero Jacopetti, 1966) se montrait plutôt philanthrope en termes d'insanités professées sur les animaux. En outre, When Good Animals Go Bad 2, sorti en 1999, propose un didactisme antagonique. Cette fois-ci, ce sont les animaux qui se regimbent contre le diktat et l'impérium de l'espèce humaine. En l'occurrence, impossible de déceler la moindre trace d'un réalisateur derrière ce shockumentary et pour cause... Puisqu'il s'agit - selon nos sources - d'une compilation de saynètes érubescentes et programmées tardivement (en troisième partie de soirée sur une chaîne américaine). Le pays de l'Oncle Sam n'a jamais caché sa dilection pour ce genre de programme impudent. Ce n'est pas aléatoire si When Good Animals Go Bad 2 a écopé de l'ultime réprobation, à savoir d'une interdiction aux moins de 18 ans.

Autant l'annoncer sans fard. Pour ceux qui exècrent et abhorrent les violences perpétrées par (ou sur... Selon les circonstances) des animaux, merci de quitter expressément leur siège et de retourner gentiment dans leurs pénates ! Reste à savoir si When Good Animals Go Bad 2 mérite - ou non - qu'on s'y attarde. Réponse à venir dans les lignes éparses de cette chronique... Toujours est-il que When Good Animals Go Bad 2 est évidemment la suite de When Good Animals Go Bad premier du nom (vous l'aviez subodoré, n'est-ce pas ?).
Impossible de palabrer sur ce premier opus puisque nous n'avons eu l'heur de le visionner. Mais trêve de causeries et de verbiages et passons à l'exégèse de ce shockumentary !

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Attention, SPOILERS ! Une compilation de nombreuses vidéos et d'anecdotes relatant des agressions animales, la plupart du temps émanant d'animaux domestiques. Mais lorsque ces derniers s'échaudent et deviennent incontrôlables, l'homme redevient le "chassé" et retourne - bon gré mal gré" dans les tréfonds de la chaîne alimentaire. Difficile d'évoquer le cas de When Good Animals Go Bad 2 sans stipuler When animals attack ! (Mike Mathis, 1996, source : http://cinemachoc.canalblog.com/archives/2019/08/03/37440787.html), un autre shockumentary qui proposait lui aussi toute une série de rixes et d'animalités (c'est le cas de le dire) émanant de la faune et de la flore. En l'occurrence, on optera allègrement pour When animals attack ! tant When Good Animals Go Bad 2 se montre parcimonieux et timoré.

A l'instar de When Animals Attack !, confédère When Good Animals Go Bad 2 canidés enragés, chevaux effarouchés, félins furibonds et autres taureaux atrabilaires à travers un programme aussi foisonnant que munificent. Dans cet exercice scoptophile, When Good Animals Go Bad 2 remplit doctement son office et devrait largement ravir les esprits les plus pudibonds. Mais, en raison de son format, à savoir celui d'un programme de téléréalité, When Good Animals Go Bad 2 fait montre ed pingrerie sur sa durée (à peine une heure et quinze minutes de bobine). Seules quelques saynètes ensanglantées (en particulier ces cavaliers écornés, puis estourbis par des taureaux bilieux) permettent à ce shockumentary de s'extirper de l'ornière. Pour le reste, When Good Animals Go Bad 2 n'élude pas l'écueil de la redondance, ni de la modicité. Bref, un shockumentary (un "Mondo"...) à réserver aux irréductibles du genre, soit quatre personnes dans le monde !
Sinon, c'est tout ? 
Oui, c'est tout... Chronique élusive aujourd'hui, mais sincèrement, je ne vois pas quoi dire de plus sur ce "film".

Note : 08.5/20

sparklehorse2 Alice In Oliver