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A Black Heart in White Hell

Réalisateur : Dustin Mills

Scénario : Dustin Mills

Acteurs : Reagan Root, Dave Parker, Jeremy Ryan, Brandon Salkil

Année : 2015

 

Genre : Horreur, extrême, - 18 ans

 

Court-métrage de 30 minutes.

 

Dustin Mills est bien connu du blog pour ses cultes courts-métrages : Her name was Torment 1 et 2 (voir chroniques), "Zombie A-hole", "The Puppet monster massacre", "Bath Salt zombies", "Kill that bitch" et "Snuffet", "Skinless" ("Ballad of Skinless Pete")... L’homme possède ses fans. Réalisateur indépendant, ses budgets sont forts limités, c’est d’ailleurs le propre du cinéma indépendant : peu de dollars, beaucoup d’idées... Just do it ! Reagan Root, actrice, a pour palmarès ces films : « For RIP: Rest in Pieces » (2020), Slaughterhouse Slumber Party (2019), The Lovers (2020)...

 

Synopsis :


Une femme se suicide et se réveille dans une salle blanche. Ce qui suivra est une série d'événements qui détruiront son âme. A Black Heart In White Hell est « rempli » de nudité, de monstres, de sang et d'images de cauchemar.

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Notre protagoniste est une tueuse en série anonyme jouée par Reagan Root qui, dans la scène d'ouverture, met fin à sa propre vie. Se réveillant (ah bon, cela reste possible ?), elle se retrouve dans une salle d’une blanchâtre couleur, est-elle décédée ? Paradis ? Enfer ? Et si cette continuité d’après vie n’était qu’un leurre, un mensonge éhonté et ce depuis la nuit des temps ? Si cette promesse de libération ad patres convergeait vers une nauséeuse continuité de non-vie ? Question ancestrale dépassant tout sapiens. Et si cette vacherie de mort nous promenait dans une zone incertaine où tout péché se doit d’être vécu, un jour sans fin, en somme, c'est ce à quoi notre anti-héroïne se trouve confrontée... A Black Heart in White Hell est un film artistique noir et blanc plutôt rare pour le genre, entièrement sans dialogue (deux mots griffonnés sur un miroir : NOT SORRY), qui transmet l'histoire par l'action seule.
Root, pour son premier rôle, malgré l'absence de dialogue, est à l'écran quasi nue pendant la durée du court ou courtement vêtue d'un sous-vêtement blanc maculé de sang. La nudité nous permet, chers voyeurs (je plaisante, nobody is perfect), de nous tenir en haleine, si je puis dire, hum !

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Mais l'essentiel du film ne s'arrête pas à une gratuite nudité, mettant un point d'honneur à fournir au public matière à réflexion plus substantielle. A Black Heart in White Hell est donc cyclique car Root revit ses meurtres via un écran d’ordinateur et en subit les conséquences. Et au moment où le deuxième meurtre survient, il est assez clair de ce qui se déroulera par la suite. Donc à certains égards, le film comporte peu de surprises de ce point de vue. Elle enfantera un être tentaculaire qui signera son arrêt de mort post-mortem (c’est clair, non ? Quand on meurt, on doit à nouveau mourir, voilà, compliqué la mort, tout de même ?). Durant ses absolutions cycliques, elle dégurgitera une curieuse substance gélatineuse dégoûtante lui permettant d’expulser ses péchés, corollaire à cela, elle n’aura de cesse à se supprimer jusqu’à...

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Cela dit, les modus operandi dont Reegan est punie pour ses péchés, deviennent bizarres et extrêmes, renforçant encore l'étrangeté de tout cela. Du passé de Reegan, nous ne saurons que très peu, elle tue, mais diantre, pourquoi ? Qu’en est-il de l’exégèse de tout cela ? Tout est matière à interprétation : simple exutoire voyeuriste ? Culpabilité religieuse ? Toutes les victimes de Reegan sont des hommes. Est-on dans une revanche dans laquelle l’homme (ce malotru) se doit d’être châtié quoiqu’il en coûte. Reegan a-t-elle été rudoyée, violée dans sa vie ou simplement est-elle une serial-killer compulsive, that is the question ! Quel est le sens de cet être enfanté par Reegan ? Est-il une allégorie d’un Karma fonctionnant de la façon suivante : je pose un acte, je dois assumer les conséquences de cet acte. Si ce n'est pas dans cette incarnation, ce sera dans une des suivantes.
Curiosité expérimentale de par son pitch, Mills, de par un noir blanc travaillé, nous propose un voyage ad patres où il ne fait pas bon vivre... What else ? Film crépusculaire baignant entre art et exploitation, ces 30 minutes méritent pleinement votre attention.

https://vimeo.com/ondemand/blackheart/132839261

Bonus modus operandi d’un bon karma :

En Inde où cette croyance est très répandue, on recommande les 4 actions suivantes pour avoir un bon karma.

  1. Garder des intentions positives. La loi numéro 1 serait celle de l'intention...

  2. Soyez polis et courtois. 

  3. Aidez une personne défavorisée ou un animal en danger...

  4. Méditez pour avoir un bon karma 

Pour ma part, c’est mal engagé, oups !

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NOTE : 13/20

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Je remercie l’idole des jeunes, à savoir INTHEMOOD, pour le prêt de ce film, qu’il en soit béni ad vitam aeternam .